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Comment créer une agence web ? Interview de Tristan de La Chevasnerie 

Tristan de La Chevasnerie
Tristan de La Chevasnerie
Rédacteur web
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Découvrez la retranscription de l’interview entre Tristan de La Chevasnerie, fondateur de l’agence Pierrot et Théau Ravier sur sa chaîne YouTube Samsara ! Au programme :  découverte du parcours de Tristan et de ses employés, du SEO et des contenus réalisés par l’agence Pierrot.

Présentation du dirigeant, Tristan de La Chevasnerie 

Théau : Est-ce que tu pourrais te présenter, raconter ton parcours jusqu’au moment où tu as créé ton agence et ce qui fait qu’aujourd’hui, tu en es là ? 

Tristan : Oui, bien sûr ! Moi, je suis le fondateur de l’agence Pierrot. Pour la petite baselinel’agence Pierrot, c’est l’agence qui vous prête sa plume pour écrire un mot ! Elle fait partie des slogans dont on est fiers et qui montrent bien aussi que l’agence Pierrot, c’est d’abord une agence qui va maîtriser la rédaction, le contenu et les mots en général. J’ai créé cette agence il y a 3 ans et demi. Aujourd’hui, on est 12 dans l’agence avec de belles progressions depuis la création. 

Quel parcours académique avant de monter une agence web ? 

Tristan : J’ai fait une prépa littéraire, ce qu’on appelle un profil assez atypique puisque j’ai fait une hypokhâgne khâgne. Cette formation prépare aux écoles normales supérieures pour ensuite être chercheur ou professeur de lettres ou professeur de philosophie. C’était des années passionnantes où j’ai creusé ce que j’aimais personnellement, la lecture notamment et aussi l’écriture

Puis, j’ai fait une école de commerce. J’ai intégré l’ESSEC parce qu’il y a des passerelles entre les parcours littéraires et les parcours commerciaux. Comme quoi, un littéraire peut tout à fait concourir pour une école de commerce !  

Théau : Comment passes-tu de passion littéraire à école de commerce ? 

Tristan : Il existe des passerelles puisqu’aujourd’hui, il faut savoir que les profils littéraires sont assez recherchés en entreprise. Les gens ne le savent pas forcément, mais les entreprises ont besoin de créatifs ! Aujourd’hui, par exemple, tu prends l’ESSEC, l’école que j’ai intégrée, par promo, il y a 16% de profils qui viennent de prépa littéraire. C’est énorme  ! Sur une promo de quelques centaines d’élèves, il y a donc 16% qui viennent de filières littéraires ! Ce sont souvent des gens qui, au départ, sont un peu perdus parce qu’ils sont avec des gens qui ont fait beaucoup de mathématiques, etc. Après, ce sont des personnes qui se retrouvent ou non d’ailleurs parce qu’il y en a beaucoup qui prennent des voies différentes. En tout cas, cela laisse place à des profils assez variés, assez divers avec des parcours qui sont très différents. Il se trouve qu’au fur et à mesure je m’ennuyais un peu, donc j’ai fait une licence de Lettres modernes en parallèle. C’est ce qui m’a donné cette double appétence entre entreprise et rédaction / littérature. 

De freelance à agence web

Tristan : J’ai pu travailler en grand groupe, notamment dans des fonctions de management. J’ai pu expérimenter le SEO et la rédaction à mon compte. J’étais freelance au départ, toujours en parallèle de mes activités. J’ai été formé par divers consultants dans le domaine du SEO. Un jour, il s’est avéré que j’ai eu l’opportunité de me mettre à mon compte. J’ai donc commencé par être freelance en rédaction. Assez rapidement, je me suis rendu compte que j’avais une vraie ambition. Je ne dis pas qu’être freelance, c’est ne pas avoir d’ambition, mais j’avais une ambition de créer un modèle d’agence et de tout simplement rédiger. J’avais l’ambition de changer d’échelle. Je n’aime pas trop le terme “scaler” qui est un peu trop anglais, mais c’était un peu l’idée.

La création de l’agence web Pierrot

Théau : Dans nos milieux où ça reste très humain, le “scale” reste limité. Je reviens sur ce passage de « je suis en entreprise, j’ai de gros diplômes, donc je vais être bien payé dans de belles boîtes » à « je deviens freelance et je me lance ». Pour ceux qui réfléchissent à cette question et qui ont une sorte de talent à côté et qui voudraient une nouvelle aventure, comment fais-tu financièrement au niveau des deux ? Est-ce que tu coupes 50% de ton salaire ou est-ce que tu avais déjà réussi à avoir une récurrence de clients ? Comment gères-tu cette partie-là ? 

Tristan : J’ai fait un « moove » qui était assez intéressant. Je ne me suis pas mis directement en freelance. J’ai tout de suite créé une SAS. J’ai créé mon entreprise. Je disais qu’on était agence alors que j’étais seul. C’était un peu comme tout le monde. Quand on écrit, on commence par être tout seul. Comme je suis parti de mon entreprise en rupture conventionnelle, j’ai eu droit à l’ACRE. C’est l’État qui nous aide à monter notre entreprise pendant un certain temps. L’État parie un peu sur la personne qui monte son entreprise et va donc lui verser, pendant un temps 80 %, de son salaire, ce qui aide sur un début d’activité.

L’idée, c’est de parier un peu sur l’emploi. Du point de vue de l’État, c’est plutôt un beau pari parce qu’ils m’ont payé un an au chômage et à la fin, ça a fait 10 emplois à la clé. Donc, il y a vraiment quelque chose d’assez intéressant. Pour moi, ce sont vraiment des mesures qui fonctionnent. Avoir un pays qui valorise l’entrepreneuriat, la création d’entreprises et in fine la création d’emplois, c’est vraiment quelque chose qui est appréciable. Je trouve qu’on a vraiment de la chance en France. Je me suis vraiment dit : “J’ai un an et quelques de chômage, j’ai donc ce temps-là pour mener à bien mon projet.” Financièrement parlant, j’avais un seul objectif quand j’ai créé la boîte qui était de me verser un salaire au bout d’un an qui soit convenable et qui puisse me permettre de vivre. C’était vraiment l’objectif de l’entreprise. Finalement, je me suis pris de passion pour l’entrepreneuriat. Aujourd’hui, l’idée, ce n’est pas de me verser un salaire, c’est d’en verser 10. Finalement, c’est ce qui me plaît beaucoup plus que simplement de me dire que je ne bosse que pour mon salaire à moi. 

Théau : OK ! Et donc ça, c’était il y a trois ans et demi ? 

Tristan : Il y a trois ans et demi, oui. Il y a un peu le mythe de l’entrepreneur qui travaille dans son garage. Moi, j’étais dans mon salon ! C’est une rigueur de fer. Quand on commence une activité, 90% du travail, c’est du commercial. Je pense que toute personne qui a créé son entreprise le sait. Moi, je me suis découvert une fibre commerciale que je n’avais pas forcément en tant que littéraire (même si je n’aime pas trop cette distinction littéraire ou non littéraire), mais je n’aurais pas dû avoir cette fibre commerciale. Et finalement, j’ai réussi à contacter des clients, à me créer une base de données et à décrocher les premiers clients.

Comment trouver ses premiers clients en agence de rédaction ?

Une première phase très commerciale

Théau : J’allais te demander comment tu trouves tes premiers clients ? Comment tu te rends compte aussi de l’opportunité de la rédaction SEO ? Comment tu te “price” ? Sachant qu’il y a de l’IA à zéro euro, il y a du Madagascar à pas cher et il y a du très cher. Comment tu attaques le sujet et la question ? 

Tristan : Quand j’ai créé l’entreprise, il y a 3 ans et demi, 4 ans, à l’époque, c’était assez différent d’aujourd’hui puisqu’il n’y avait pas le même besoin de qualité en rédaction. Je suis arrivé en disant que l’algorithme de Google va dans un sens qui va vraiment favoriser la qualité de contenu. À l’époque, il y avait encore beaucoup de gens à Madagascar. Il y en a moins, mais beaucoup de rédactions se faisaient off-shore. L’IA n’avait pas explosé comme aujourd’hui. Il y a eu un vrai créneau à prendre sur cette optique de qualité. C’est comme ça que je me suis positionné dès le départ en me disant que ce que j’aime c’est rédiger et ce n’est pas seulement de placer des mots-clés dans un contenu.

Pour moi, le SEO était secondaire par rapport à la qualité de la rédaction. Beaucoup d’entreprises pensent que c’est bien de rédiger, de se positionner sur des mots-clés, de faire du Web, mais ce qui importe derrière, c’est ce qu’on dit. Ça ne sert à rien de se positionner si derrière, le texte dit n’importe quoi. Ça marchait encore un peu, mais il y a 4 ans. Rien qu’en plaçant stratégiquement des mots-clés, on commençait à en voir un peu le bout. Ce qu’on appelle aujourd’hui le keyword stuffing, le fait de placer du mot-clé, ce sont des choses qui marchaient. Mais le créneau que j’ai pris a été directement celui de la qualité. C’est comme ça que j’ai formé mes équipes. Aujourd’hui, l’algorithme de Google nous a montré que la manière dont on rédige : une rédaction de qualité avec des sources et qui va un peu plus loin que simplement le gros texte synthèse, c’est ça qui marche ! Aujourd’hui, l’algorithme de Google a vraiment approfondi l’analyse sémantique et du coup, on était sur le bon créneau. Par rapport à ce que tu disais sur les clients, je me suis très tôt intéressé aux agences SEO parce que, pour moi, ces agences sont des agences très orientées techniques, souvent des consultants qui ont une vraie stratégie, mais qui finalement n’ont pas trop cette optique de rédaction littéraire.

Du coup, j’ai fait ce que tout commercial doit faire : j’ai listé les 100 boîtes avec lesquelles je voulais travailler, j’ai récolté des numéros, j’ai appelé, j’ai harcelé. Je pense qu’on peut le dire. Pas harcelé, mais en tout cas, j’ai appelé, appelé et appelé  ! Je me suis pris beaucoup de portes fermées, ça a été une période assez dure. Et puis finalement, il y a une boîte qui finit par bosser avec vous, puis deux, puis trois, des gens qui en rigolent à la fin quand ils reçoivent dix mails de votre part, ils finissent par dire “Bon, OK, vous êtes pugnaces, on va vous tester ! “ Et après, on teste, on y arrive, ils sont contents. Et puis finalement, après, il y a un effet boule de neige. Tout à coup, il y a cette grosse boîte, je ne peux pas dire de nom, mais cette grosse boîte qui me dit : “D’accord, on est chaud, on part sur un texte.” Je rédige le texte, puis ils veulent qu’on parte sur dix textes. Et ensuite, je vais voir une seconde boîte en me disant voilà, j’ai bossé avec telle boîte, je rédige pour eux actuellement. C’est l’effet boule de neige ! 

Mais voilà, il y a vraiment le process commercial en soi qui n’est pas très compliqué. Il n’y a pas de secret. Il faut se faire une liste de personnes à appeler. On les appelle, on se présente. Dans 90% des cas, on se prend des portes. Et puis un jour, quelqu’un dit “OK, on teste !”

Établir le prix de vente des textes en rédaction

Théau : OK, c’est trop bien. Il y en a qui appellent ça la DreamSense, que je me suis noté pendant que je t’écoutais. Et comme tu l’as bien rappelé, le plus dur, c’est le premier client. Une fois que tu as ta première référence, tu peux l’utiliser comme preuve pour les prochains et j’imagine que c’est devenu un petit peu exponentiel. 

Tristan : Oui, en fait, si aujourd’hui, il faut donner un conseil à quelqu’un qui voudrait monter une agence, au départ, il ne faut pas se soucier du prix. Encore une fois, attention quand même à ne pas “se sous-vendre”. Mais l’idée, c’est de dire à quelqu’un, de dire à une boîte “Moi, j’ai envie de bosser avec vous, comment je fais pour vous prouver que je travaille bien et qu’on puisse partir sur du long terme ? Moi, c’est un peu ce que j’ai fait. J’avais quelques agences SEO en tête, des agences très connues pour qui j’ai fini, on a fini, par bosser, ça se passait bien. Et voilà, il y a après un effet effectivement exponentiel puisque ce qui est sympa dans le SEO et notamment dans le domaine de la rédaction, c’est qu’il y a du récurrent.

Aujourd’hui, en agence de rédaction web, ça marche par des forfaits de rédaction. C’est assez rare qu’une entreprise ait envie de rédiger juste cinq pages web. Ce sont souvent, beaucoup d’articles de blog listés sur plusieurs années. Donc en fait, il y a un vrai effet boule de neige. Cela part d’un client qu’on décroche, on continue à bosser avec lui sur plusieurs mois, puis on en décroche un deuxième, etc. Et du coup, comme tu dis, il y a un effet exponentiel en tout cas qui vient s’ajouter et ce n’est pas comme par exemple dans la création de sites web où on crée un site web, puis on passe à un autre site web et finalement, il y a toujours une recherche de clients. Il y a des clients avec qui on bosse aujourd’hui, avec qui j’ai travaillé il y a trois ans, donc ils sont contents. Et puis, il y a eu des entreprises pour lesquelles on a rédigé comme Bordeaux Métropole ! 

Les grands comptes en agence de rédaction

Tristan : On est passé sur un cap où on a commencé à faire de l’institutionnel, on quittait un peu l’environnement de la PME-TPE pour faire du grand groupe et actuellement, on a rédigé pour : Le Marché de Rungis et là, on vient de décrocher un contrat avec CDiscount par exemple. On a quand même passé des caps en travaillant pour de grands groupes et aujourd’hui, c’est notre cible. On est plutôt sur de l’ETI et du grand groupe, c’est vraiment ça qu’on va aller viser chez Pierrot.

Théau : Ok, donc c’est étape par étape. J’ai l’impression, que dans le monde des agences, tout le monde ne fait pas forcément cette même erreur, mais ce cheminement un peu obligatoire de commencer en vendant ce qu’on peut parce qu’on a besoin peut-être de construire sa confiance en soi. Peut-être qu’on n’est pas si bon que ça au début et étape après étape, on est capable de monter en qualité ce qu’on délivre et aussi de monter en qualité de client et en plus, en général, tout est plus simple avec, “un gros client ou un bon client” parce que ce qu’on fait pour lui, ça aura plus d’effets. Il a les moyens de nous payer et nous, on a plus de moyens de bien faire, donc souvent c’est exponentiel, mais avant d’en arriver là, tu as donc commencé en freelance pour faire tes premiers clients, tu étais tout seul, tu t’es pricé ce que tu pouvais à l’époque, comment tu fais, comment ça se passe ton premier recrutement ? 

Les premiers recrutements à l’agence de rédaction Pierrot

Théau : Lorsqu’on fait la transition de freelance à agence, je pense qu’on a tous connu ça :  la problématique de dire 1,  je vends mon temps, 2, je dois payer une structure, payer des charges, payer quelque chose, payer quelqu’un, donc lui, il va vendre son temps. Il y a toutes ces problématiques aussi de pricing, de logistique, comment tu fais ce premier recrutement, c’est qui, pourquoi et comment tu gères ça ? 

Tristan : Oui, alors, le premier recrutement, ça a été Marine de Roquefeuil. Marine est toujours dans l’entreprise et c’est l’unique cadre de l’entreprise, donc c’est la manager. Elle gère d’autres personnes. À l’origine, pour ce premier recrutement, je cherchais un modèle, mais comme je ne viens pas du tout du domaine des agences, j’ignorais comment fonctionnait une agence de rédaction, une agence même de communication classique, donc moi, j’avais simplement en tête, bon, je fais un métier, ça marche bien, maintenant, on va être deux à faire ce métier. J’avais comme optique de recruter une rédactrice, donc j’ai vraiment recruté une personne qui savait rédiger, avec un test de rédaction, etc. Il se trouve que Marine, ça a été un vrai coup de cœur professionnel, puisque, en fait, assez rapidement, elle est allée bien au-delà de ce qui était attendu d’elle sur la fiche de poste. À la base, elle postulait pour un poste de rédactrice et finalement, elle s’est retrouvée à organiser la production de contenu, donc à gérer tout le pôle de rédaction et création de contenu

Elle s’est mise a rédiger pendant un an, puis elle s’est mise à former elle-même d’autres personnes et finalement, elle est devenue comme ça, manager, elle gère un pôle, elle gère la moitié du chiffre d’affaires de l’entreprise et moi, s’il y avait un conseil, par exemple, à donner à des personnes qui créent des agences, c’est qu’il ne faut pas avoir peur de recruter. Parfois, on a peur, parce qu’effectivement, il faut avancer des frais, il y a un salaire régulier qui arrive, mais une personne qui croit dans le projet, c’était le cas de Marine, elle a cru dans le projet.

Des candidats avec un profil littéraire

Tristan : Marine a postulé en rédigeant un mail un peu littéraire, c’était un mail assez sympa et tout de suite, elle a adhéré au projet de l’entreprise. Chez Pierrot, on a un vrai ADN littéraire, un peu dans l’imaginaire, en fait, on est une équipe de littéraire. On est parfois un peu dans notre monde, mais il y a un vrai ADN, il y a une vraie culture d’entreprise qu’on aimerait vraiment conserver, donc il ne faut pas avoir peur de recruter, même si cela peut avoir un coût, finalement derrière, il va y avoir des personnes qui croient dans le projet, qui sont motivées au quotidien, qui vont s’emparer du projet, qui vont le sublimer et qui vont vraiment en faire quelque chose. Moi, par exemple, quand j’ai créé mon entreprise, je n’avais pas du tout en tête ce qu’elle serait aujourd’hui et ce sont par des profils comme celui de Marine que j’ai recruté d’autres personnes, de vrais piliers de l’entreprise ! Je peux les nommer : Léa, Christian, Mathieu et Juliette, sont des personnes qui ont adhéré au projet de l’entreprise, se sont appropriées l’entreprise et, une fois que c’est ça de fait, l’entreprise n’appartient plus à son dirigeant, elle appartient aux personnes qui sont dans l’entreprise, qui font le projet. Moi, je suis étonné au quotidien de voir des personnes qui sont motivées, qui créent leur process, qui créent leur manière de faire.

Je suis toujours assez surpris de me dire qu’à l’origine, c’était juste une petite idée que j’avais et finalement, tout le monde se l’est appropriée et en a fait son projet. Donc voilà, vraiment, il ne faut pas avoir peur ! Un recrutement, ce n’est pas juste une personne qui s’ajoute à l’entreprise, c’est vraiment ça qu’on dit, “ce n’est pas 1 plus 1 font 2, c’est 1 plus 1 peut vraiment faire 3, 4, 5, 6, 10 assez rapidement” et ça, je pense que c’est assez important de le dire.

Des candidats passionnés d’écriture

Théau : Et en même temps, ça représente, je ne sais pas si c’est une exception, mais en tout cas, c’est le profil idéal d’une création de boîte où toi, tu fais ce qui te passionne et tu attires d’autres gens passionnés qui font comme toi. Finalement, il n’y a pas vraiment de question de management ou quoi que ce soit, car les gens viennent parce qu’ils ont envie, parce qu’ils adhèrent, comme tu dis, à ta passion. 

Tristan : Alors après, c’est quelque chose qui est assez propre à mon métier, au métier de rédaction, ce qui n’est pas forcément le cas dans d’autres métiers. Il existe très peu de métiers de la rédaction. Si on fait des études de type Lettres modernes ou Lettres classiques, on devient professeur, mais finalement, ça ne réclame pas du tout les mêmes compétences pour être rédacteur web. On peut faire des voies un peu parallèles, mais globalement, aujourd’hui, quand on est « lettré », quand on aime les lettres et la rédaction, on devient quoi ? On devient romancier ? Bon d’accord, il y en a un sur mille qui réussit. On devient journaliste ? D’accord, mais finalement c’est un métier assez précaire. On devient professeur ? Oui, mais ce ne sont pas du tout les mêmes compétences. Rédiger et être devant une classe de 20, 30 élèves, ce n’est pas du tout pareil. Finalement, être rédacteur en CDI dans une agence, c’est un débouché qui est sécurisant, qui permet de vivre de sa plume et qui peut être vu comme une sorte de métier passion quand on aime rédiger. 

Attention, moi, j’ai vu pas mal de profils en recrutement me disant « oui, moi, j’aime rédiger pour moi, etc.» La rédaction, c’est un métier qui peut être extrêmement aride. Rédiger tous les jours, c’est très loin d’un métier où on imagine qu’on a une plume et qu’on écrit des poèmes. Ça n’a rien à voir. La rédaction et notamment la rédaction à titre professionnel est très particulière. Effectivement, aujourd’hui, les gens qui sont dans l’agence sont des profils qui aiment rédiger. Par exemple, Léa, c’est une personne qui est agrégée de Lettres modernes. Christian, lui, sait parler latin ! Il connaît le latin, il adore ça, il adore les Lettres classiques. C’est ce type de profil qu’on a dans l’entreprise. 

Comment repérer les bons rédacteurs en rédaction ? 

Théau : C’est une super analyse. C’est vrai que je n’y avais pas pensé. Aujourd’hui, c’est un type de personne qui n’avait pas forcément de débouchés. Là, on parle de métiers qui sont nouveaux, qui n’existaient pas forcément il y a 5 -10 ans. Comme tu dis, il n’y en avait pas beaucoup. Celui-là, il permet de combler entre je suis prof et je suis dans le business. Là, c’est un peu les deux. Ça peut être rémunérateur. C’est un métier qui est nouveau, qui est sûrement en train d’exploser, super intéressant et qui donne sa chance à quelqu’un qui est passionné. 

Tristan : En même temps, il faut toujours faire un peu attention. C’est un métier où il n’y a pas de barrière à l’entrée. Ça veut dire qu’aujourd’hui, n’importe qui peut se dire rédacteur. Aujourd’hui, chez Pierrot, on reçoit une quinzaine de candidatures par semaine de personnes qui veulent faire de la rédaction. Alors, on teste tout le monde. Nous, on regarde à la plume. On n’est pas dans une optique de diplôme, on regarde vraiment à la plume. Il y a des gens passionnés par la lecture qui vont rédiger et qui vont très bien rédiger, mais qui n’ont pas forcément des diplômes dans le domaine. Mais aujourd’hui, honnêtement, sur 15 candidatures, il y en a 14 où ce sont juste des personnes qui se disent qu’elles peuvent rédiger. Évidemment, la qualité de la plume, c’est quelque chose qui ne s’invente pas. Je sais que ça peut être un petit peu dur de dire ça, mais la maîtrise des mots, c’est une compétence qui est extrêmement rare.

Il y a énormément de rédacteurs web et de rédacteurs tout court sur le marché, mais des personnes qui, vraiment, vont faire des phrases avec des syntaxes correctes, des phrases complexes, avec une bonne orthographe et une bonne grammaire et un style qui soit en adéquation avec ce que veut un client, c’est assez rare. En fait, c’est un vrai métier. Quand je dis un vrai métier, c’est un métier avec une expertise rare

Les algorithmes de Google et la rédaction

Théau : En tout cas, quand je prends du recul en analysant ton business et comment on le place sur un marché, ce qui est intéressant, c’est de voir que, tu es dans de la qualité, du haut de gamme. Quand tu m’en parles, je pourrais même dire de l’artisanat, du luxe, etc. Aujourd’hui, on sait que dans nos milieux à nous, des agences de communication, tu ne peux pas être bloqué au milieu. Si tu fais un peu de tout pour tout le monde à tous les prix au prix moyen, tu es comparable. Tu te fais analyser par les prix, etc. Soit, tu es du discount, qui est une niche comme une autre, soit tu es sur de la qualité et tu peux te permettre d’avoir les meilleures personnes, les meilleurs clients, etc. Je pense que c’est un choix qui a dû payer pour toi.

Tristan : Bien sûr. Mais en fait, c’est pour ça que je te parlais de Google. Donc, les différentes mises à jour récentes de l’algorithme de Google se sont mises à valoriser du contenu de très bonne qualité. Et en fait, finalement, même si aujourd’hui Google n’est pas forcément en mesure d’analyser un bon style, ce n’est pas du tout son rôle. En tout cas, Google analyse quand même un texte qui va en profondeur dans des sujets. Un algorithme qui valorise du texte de qualité et des rédacteurs qui sont poussés à faire de la qualité, c’est le meilleur qu’il pouvait arriver au marché de la rédaction. 

Qu’est-ce qu’un bon article en rédaction ? 

Théau  : Et donc là, j’aimerais bien savoir qu’est-ce qu’un article au-dessus de l’article bien synthétisé ? 

Tristan :  Tout d’abord, il faut savoir que chez Pierrot, on fait d’autres choses. On fait aussi de la rédaction print et de la rédaction presse. Donc, on ne fait pas que du Web. Ça, c’est important de le préciser parce qu’on fait, par exemple, des rapports d’activité. Mais en gros, sur la rédaction web, il y a deux choses. Il y a le style rédactionnel, la rédaction en tant que telle et la rédaction web avec une optimisation SEO. Chez Pierrot, on a pris le parti pris de toujours privilégier la rédaction à l’optimisation. Tous nos textes sont optimisés pour le Web, mais ce sont avant tout des textes qui ont vocation d’être bien rédigés et qui sont bien rédigés.

Rechercher des sources fiables

Tristan : Donc, qu’est-ce que ça veut dire un texte bien rédigé ? Un texte est bien rédigé par une personne qui utilise des sources qui sont fiables. Soit des sources données par un expert, soit des sources qu’on a été chercher parce qu’on a été interroger un expert, soit simplement une personne qui connaît le domaine. Pour nous, c’est hyper important. Par exemple, on essaye, sur chacun de nos paragraphes, d’avoir au moins une donnée chiffrée, un exemple, en tout cas détailler ce qu’on lit pour que le contenu soit un contenu de fond et pas sur un simple texte SEO qui n’a aucun fond. On est tous tombés sur ce type de texte sur Google, où on se dit : “mais qu’est-ce que je viens de lire là ? Je viens de lire 1000 mots et je n’ai rien appris.” Première chose, les sources, les chiffres, les actualités, les données chiffrées, des exemples, on va toujours dans le cœur du sujet. 

Structurer son article 

Tristan : Ensuite, il y a une partie, bien axée sur la structuration. Est-ce que sur un sujet donné, on va assez dans le fond du sujet ? Est-ce que finalement le plan qu’on fait est un plan intéressant ? Moi, en prépa, on m’a toujours appris à faire des plans très organisés à la thèse, antithèse, synthèse. En rédaction, on est un peu sur un plan avec une grande partie qui prend un parti pris sur un sujet, une deuxième partie qui va prendre un autre parti pris et l’idée, c’est d’essayer de couvrir un sujet et la structuration d’un article. C’est hyper important. Est-ce qu’on est hors sujet ? Est-ce qu’on va à ça en profondeur ? Ça, c’est une deuxième partie. 

Apporter un style rédactionnel au texte 

Tristan : Enfin, je pense que la troisième partie est sûrement la plus intéressante. C’est le style rédactionnel. Est-ce qu’on parle aux bonnes personnes ? Comment on leur parle ? Est-ce que la syntaxe est bonne ? Est-ce que la grammaire est bonne ? Est-ce qu’il n’y a pas de fautes d’orthographe ? Est-ce qu’il n’y a pas trop d’anglicismes ? Quand on a ces trois choses-là, on peut dire qu’on a un bon texte. C’est un texte qui dit des choses, qui va utiliser de vraies sources, un texte qui est bien structuré, qui va au fond du sujet, qui n’a pas que deux parties et un texte qui est bien rédigé formellement parlant. 

Théau : Et ça, c’est sûrement celle de la partie dont tu parlais avec les rédacteurs qui n’ont pas une bonne plume. Ça ne veut pas dire que ça ne peut pas s’apprendre. Ça veut dire que soit on l’a, soit on ne l’a pas et que tu as besoin de tester les personnes. Je vois que tu partages certains de ces sujets sur ton blog.

Tristan : Je crois qu’on est premier sur agence de rédaction !  

Théau : C’est ce que j’allais dire. J’ai vérifié ça immédiatement parce que c’est mon métier aussi. En général, les agences SEO sont les coordonnées les plus mal chaussées parce que ça fait beaucoup trop d’années que le marché est saturé d’agences SEO qui veulent être numéro un. Vous vous variez entre 1 et 2 j’ai l’impression sur la requête agence rédaction SEO !  

Pierrot, agence de rédaction print

Théau : Du coup, j’ai noté tout à l’heure que tu disais que tu avais quelqu’un dans ton équipe qui était responsable de contenu éditorial et que c’était la moitié de votre chiffre d’affaires. Du coup, ça me surprend. C’est quoi l’autre moitié de votre chiffre d’affaires ? 

Tristan : On fait du contenu web mais on fait aussi du contenu print ! Si on remonte à ce qu’est Pierrot, c’est avant tout de la rédaction et des mots ! Pourquoi séparer rédaction web de rédaction print ? Aujourd’hui, nous, on part du principe qu’il faut juste bien écrire. Les rédacteurs que j’ai, ils savent synthétiser, ils savent bien écrire, ils savent bien rédiger, ils savent comprendre un brief client. On a eu tendance à distinguer la conception rédaction, la rédaction presse et la rédaction web, alors qu’en fait, ce sont des supports différents, mais quand on maîtrise les mots, pour moi, on sait tout faire. On sait s’adapter et une bonne plume, c’est une plume qui sait s’adapter. Aujourd’hui, on peut faire des rapports d’activité, des brochures d’entreprise. On a fait pas mal de supports print. C’est assez varié. Après, ça, c’est du métier assez classique d’agence de communication. 

Combien de clients y a-t-il dans le portefeuille client de l’agence Pierrot ? 

Théau : Pour parler un peu métier, chiffres et offres, qu’est-ce que vous faites concrètement ? Donc, une partie rédaction web, vous avez environ quel type de client, combien de clients sur cette partie-là ? Éclaire-moi un peu sur ce que c’est, comment ça marche ? 

Tristan : Donc, nous, on a une partie d’activité sur le Web. Bon, là, on a quand même beaucoup de clients. Je crois que depuis la création de l’agence, on doit avoir plus d’une centaine de clients sur cette partie-là, donc des gros comme des petits. Du côté de la partie Web, en fait, elle est assez classique. Nous, on a une offre qui est une offre d’analyse sémantique. Donc, on regarde les sites de nos clients, on regarde leur thématique, on va opérer la recherche de mots-clés. À partir de là, on crée des plannings de rédaction et on rentre dans une période opérationnelle avec des points clients qui sont organisés tous les mois pour les mettre au courant de l’avancée de la rédaction en elle-même, avec l’utilisation d’un monitoring. On est aussi en mesure de rédiger des sites web, car on travaille avec des agences de création de sites qui ont besoin de pages de site rédigées. Pour ce qui est de la partie print, les clients viennent avec un besoin et nous on fait appel à des designers qui travaillent avec nous. En print et brochure, on intervient sur la conception rédaction avec des slogans et des mots ciblés en fonction du public visé, puis une rédaction haut de gamme et qualitative avec une valeur ajoutée. Nous n’intervenons cependant pas sur la partie du design si c’est l’objectif prioritaire du client et c’est ce qui nous distingue sur cette activité-là ! 

Théau : Merci beaucoup pour tes conseils et ton histoire ! 

Un grand merci à Théau Ravier pour son invitation sur sa chaîne YouTube Samsara !

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